Malgré le temps qui passe, on se trouve encore très irrationnel face à certaines choses. Comme des reines du drame bien rodées, qui passent les émotions comme les vitesses d'une voiture, sans tenir compte qu'elles soient réelles ou bien factices. C'est comme bloqué à l'intérieur et ne s’enclenchant qu'avec un mécanisme bien huilé. L'huile se faisant plus abondante au fil du temps. C'est comme un histoire qui ne finit pas, une nausée qui ne passe pas. Une araignée qui se cache, se faisant oublier pour mieux surgir de nouveau: plus épaisse et plus sombre. C'est de ces choses qu'on explique pas, de ces respirations absentes quand les beaux jours reviennent, des ces halètements mentaux lorsque le danger s'approche. De toute cette eau qui coule, et dont on ne sait jamais pourquoi. C'est juste que ça ne passe pas, ça ne passera pas.
C'est être deux dans un corps et ça pour toujours, c'est haïr les gens qui vous scindent et vous éloignent. Ça ne passe pas, même quand la pensée ne l'évoque pas consciemment. Ça ne passe pas, s'installe et altère le reste.