Pas de triangle amoureux. Vapeur. Water.
Compréhension du plan séquence. Où la perte du fond est le sujet et le moteur. L'aspect, le grain. C'est soi que l'on retrouve dans les images, comme un "soi-même" caractérisé par la présence de l'objet, son activité et son autonomie. Je me vois sans me faire face, dans ce rétroviseur anéanti par la puissance du jet nettoyant de la station service. Il y a: une absence de contenant, une absence de territoire, une absence de rumeur, une absence de lointain. Une incapacité à se situer au présent, simplement le temps d'un dixième de seconde, à quelques minutes. Séparation d'une chair et de son enveloppe, mes yeux deviennent des faisceaux. L'eau recouvre et découvre, s'impose en une allégorie dépossédée, du tourment cérébral et de son apaisement. C'est sans frapper ni cogner. C'est sans frotter, sans brosser. Un son, une transparence, le vide par les volutes pleines. L'eau s'installe, sèche et n'attend rien. L'humide indépendance attire et contrarie. C'est sans frapper ni cogner que l'on se perd un instant nauséabond ou céleste et tu côtoies le vide.